Amis-es visiteurs, bienvenus-es sur le blog du Perou.



********************************************************

Blog au titre évocateur, il s'agit d'abord d'un voyage au Pérou. Les images d'un délicieux mois á se balader dans la capitale péruvienne, sur les berges du lac titicaca, sur les traces de la civilisation Incas, avant de rejoindre la selva et la ville de Puerto Maldonado.

Ici, je vais passer trois mois dans le cadre d'un stage au cours de ma 3* année de formation d'éducatrice spécialisée. Je vais travailler dans deux structures accueillants des enfants.

Je vous souhaite une belle visite!


********************************************************





jeudi 2 décembre 2010

14 semaine

La fine équipe du Principito


Dernière semaine à Puerto, c'est le temps de dire au revoir, ou plutôt adieu, de trier ces affaires, faire son sac... c'est jamais bien simple de partir, de laisser ce que l'on a construit sur place, même si c'est tout petit!

Et puis samedi matin, je prends l'avion pour Lima, via Cuzco et après une heure de retard j'arrive à destination. La vie citadine limeene me surprend, l'air est frais et pourtant c'est le printemps ici, le soleil commence à percer timidement la brume qui plane sur cette ville.

Dimanche aux aurores, je rejoins l'aéroport, on tamponne mon passeport, ça y est je vais quitter le Pérou, et je m'envole pour Caracas. Là, j'attends un long moment suffisamment long pour que je me fasse fouiller 5 fois, dont une où l'on me conduit sur les pistes de l'aéroport auprès de militaires dignes de guérilléros. Là, on m'apporte mon gros sac, qui normalement voyage en soute et que je ne devais pas revoir avant mon arrivée un Lyon. Les avions grondent et font trembler le sol, les chiens aboient, il fait très chaud et alors que le militaire commence à ouvrir mon sac, m'interdisant d'un geste d'ôter ma veste sous laquelle je sue à grosses gouttes, l'idée saugrenue que quelqu'un a peut être mis quelque chose dans mon sac germe dans mon esprit. Il sort un à un tout les objets de mon sac dont je dois justifier la présence: nombreux livres, cannelle, patate, maïs noir, noix du brésil, CD et DVD, quelques bijoux locaux et un peu de linge sale... rien qui ne m'appartienne pas! Ouf!

Puis, j'embarque dans l'avion, pour le vol qui me fera traverser l'Atlantique. Je suis toute heureuse de découvrir que mon siège est à côté du hublot, j'adore regarder la terre vue du ciel. Je déchante un peu lorsqu'arrive mon voisin obèse. Malgré tout ses efforts pour la contenir, sa corpulence dépasse l'espace qui lui a été alloué réduisant du coup le mien. Impossible de dormir, le voyage en devient très long...

Le lendemain matin, j'arrive à Francfort. C'est l'hiver, il fait très froid. Je ne fais pas la maline sans veste et avec mes baskets de toile. Mais c'est l'Europe, fini les conneries dans quelques heures je serai chez moi! Je prends mon mal en patience, attendant l'heure de mon dernier embarquement. La fatigue me plonge dans un état quelque peu cotonneux.

A 12h.. on nous informe que notre avion n'arrivera pas à l'heure prévu mais à 16h.. A 16h,.. on monte dans le bus pour rejoindre l'avion et là, on attends, longtemps, le bus ne démarre pas. Puis, on vient nous dire qu'étant donné le retard de l'avion, le pilote de peut plus décoller car il a dépassé ses 12 heures de travail. Le vol est donc annulé. Il faut faire la queue au guichet pour apprendre qu'il y aura un autre vol à 21h.. sur lequel pourront embarquer, en fonction des places, les voyageurs en première classe, ceux qui ont une carte de fidélité et enfin des chanceux que l'ordinateur aura tiré au sort. Pour les autres, on verra plus tard.

Autant dire qu'il y a peu de chance que je quitte Francfort ce soir. Je rencontre Jen, une américaine mariée à un lyonnais qui revient d'un Thanksgiving familiale en Floride. Elle restera mon acolyte tout au long de cette mésaventure. S'en suis une après midi de queue et re-queue à toute sorte de guichets pour essayer de trouver une solution. Nous sommes bien obligées de nous rendre à l'évidence, il n'y a pas de solution! Le soir tombe, on apprend que le vol de 21h est annulé. Il faut aller faire une nouvelle queue pour avoir un hôtel. Sauf que maintenant on a des contacts au guichet. Le charmant agent Lufthansa nous évite une énième file d'attente et nous donne nos bons pour l'hôtel. On partagera une chambre. Taxis sur les routes enneigées jusqu'à l'hôtel Sheraton où on arrive à presque 23h. En guise du repas qui devait nous attendre, le personnel débordé et trop peu nombreux face à l'invasion des "sans avion" a réuni dans des panières bananes, pommes, bouteilles d'eau gazeuse et jus de fruits. La douche chaude réchauffe mon corps gelé et raidi par cette entrée soudaine dans l'hiver. Je finis par sombrer pour quelque heures dans un sommeil lourd et sans rêve.

Le lendemain, on profite d'un incroyable petit déjeuner avant de retrouver la galère de l'aéroport. On a normalement un vol à 13h.. qui au final est lui aussi annulé. Les vols européens s'annulent les uns après les autres et l'alerte à la neige n'annonce pas une amélioration immédiate. La Lufthensa cherchant a évacuer au compte goutte les passagers qui s'accumulent nous propose de changer nos billets d'avion contre des billets de train. On accepte. On se rend à la gare pour découvrir que ce soir, à 18h.. on pourra prendre un train jusqu'à Bale, puis jusqu'à Berne, puis jusqu'à Geneve où là il faudra attendre de 1h.. à 5h.. le prochain train pour Lyon. Ca va être long... Là ,on rencontre Amandine et Lionel, Bernard et Lilou, tous les quatre passionnés de West Coast Swing. Discipline de danse en couple dont j'ignorai l'existence jusqu'alors. Ils reviennent de Los Angeles où Amandine et Lionel sont arrivés 4eme lors d'une compétition très importante. Notre petite équipe de compagnons d'infortunes s'agrandit et nous optons pour le retour en train. C'est galère mais au moins on part!

On part donc un peu inquiet des 4 heures d'attentes à Genève, surtout lorsque l'on apprend que la gare ferme à ces heures. Par chance, on rencontre une jeune fille du Monténégro, elle étudie la guitare entre Genève et Strasbourg. Elle nous propose les canapés du foyers de la résidence étudiante où elle loge. Résidence tenue par des religieuses parait il peu sympathique, mais absentes a ces heures tardives. Ainsi nous serons au chaud pour attendre notre prochain train. Entre temps, nous avons décidé de scinder le groupe en deux. Seule Jen ira à Lyon, nous autres irons à Grenoble. Après trois heures de repos, nous repartons dans la neige jusqu'à la gare pour apprendre que le train pour Annemasse part d'une autre gare que nous ne pouvons pas rejoindre en transport en commun car la ville est paralysée par la neige. Un coup de taxis et nous voici devant un petit bâtiment fermé derrière lequel, sous une épaisse couche de neige, se devine des rails d'une voie ferrée. Le désespoir nous saisi, le train ne passera jamais... et pourtant au bout d'un temps, on voit des phares éclairer la nuit et on entend le doux ronron d'un TER.

On repart jusqu'à Annemasse, puis un autre train jusqu'à Annecy, celui ci doit aller jusqu'à Valence. La neige tombe toujours, le retard s'accumule mais on s'en fou le train avance. Puis la voix du contrôleur  "A cause des conditions météorologiques et contrairement à ce qui a été annoncé, ce train aura pour terminus Chambéry". Fait chier! On arrive à Chambéry. Bizarrement, le moteur du train ne s'arrête pas et le contrôleur n'annonce pas le terminus. On se dit qu'on peut bien attendre ici, au chaud plutôt que de se précipiter à attendre un prochain train sur les quais glacés. Et là, alors que le train s'est vidé et contre toute attente, il redémarre. Le contrôleur "Contrairement a ce qui a été annoncé, ce train ira jusqu'à Grenoble". Formidable! Arrivée à Grenoble, destination finale pour mes compagnons danseurs de West Coast Swing. Moi j'attends un dernier train, je suis très épuisée et frigorifiée. Le premier est annulé, le second retardé puis annulé enfin le troisième entre en gare...

Mercredi 1 Décembre à 14h.. j'arrive à Valence Ville, Rémy m'attend sur le quais. 

Je suis cuite mais arrivée!

samedi 20 novembre 2010

13 semaines

Paisible paysage cachant bestioles incroyables
Ce matin, a 9 heures petantes, j'arrive a la Place de Puerto. Il fait gris et tout est ferme. Bizarre. Je demande ce qu'il se passe: la dengue. Tellement de gens l'ont que le departement a ordonne journee morte pour tout nettoyer et essayer de limiter sa propagation. Objectif tuer le moustique responsable de cette maladie.



Ambiance Gringo Tour

Me voila donc de retour de mon gringo tour. Fidele a ce que j'imaginais on y croise aucun peruvien sauf dans le personnel, on y ecoute les Beatles, les horaires sont respectes et on y mange une nourriture internationnale fade et sans attrait mais qui a le merite d'etre a base de fruits et legumes. Un sejour comme ca, c'est un peu comme vivre un episode de Ushuaia Nature en vrai, tout en logant dans une sorte de club med ecologique. Particulier!

J'ai pu au cours de mes excusions en forets rencontrer, en autres, differentes sortes de singes, par ordre de taille du plus grand au plus petit, Maquisapa, Machin Negro et Pichio, un Anaconda de 7 metres tranquillement endormi au bord d'un lac, des Caimens par dizaines et une Tarentule plus grosse que ma main... et puis les vols ras de Aras qui laissent deviner leurs chatoillantes couleurs, les cris des Toucans qui se baladent d'arbre en arbre. Merveilleux arbres tous plus malins les uns que les autres pour subsister dans ce milieu hostile. Beaucoup ont des racines aeriennes creant un univers absolument fantasmatique. J'ai fait connaissance avec Lopuna, immense arbre qui guide les navigateurs, produit une matiere semblable au coton et protege les morts, c'est la mere de la foret. Chiwawaco est le pere de la foret. Il parait que si on s'endort a ses pieds on y fait des reves erotiques. L'ecorse de cet arbre magnetique se melange a la Ayahuasqua pour faire le breuvage hallucinogene et puis en cas d'orage il protege les autres arbres et les animaux de la foudre en l'attirant sur lui, car lui, il ne peut pas prendre feu, seulement de rompre. Il a y aussi Cashapona, l'arbre qui marche... et pleins d'autres.

Alex au pied de Lopuna 

Et puis j'ai rencontre Alex, le guide qui m'a promene dans ce monde merveilleux toute seule pendant une matinee. Il a 25 ans et est guide depuis 4 ans dans cette lodge. Il gagne mille soles (un peu moins de 300 euros) par mois et a 3 jours de repos par mois en plus de son mois annuel de vacances. Il vit avec les autres hommes qui travaillent pour la lodg. Ici il n'y a pas de femmes qui travaillent car le patron trouve qu'apres les gars travaillent moins bien et que ca fait des histoires. Alex pense aussi que les femmes ne supporteraient pas car c'est trop difficiles et les journees sont longues. Ainsi tout le monde vit sur place, avec interdiction de trop parler aux gringas. La ville est a 1h30 de bateau et qu'ils ne peuvent y retrourner que pendant leur 3 jours de repos. L'enfer vert c'est aussi ca. Lui, il n'a pas de copine, pas de famille et reve de partir au Etats Unis pour etre mecanicien. Et  puis sans trop y croire il m'a dit qu'il aimerait bien rester avec moi pour apprendre le francais, qu'il pourrait etre mon fiance. Planait alors un profond desenchantement...

Je m'en vais renouveller mon anti moustique et vous fais une bise.

lundi 15 novembre 2010

12 semaines

Le toucan mort
Salut a vous,

cette semaine a sonne comme l'heure des bilans. Puisque la semaine prochaine je suis en vacances et puis apres, il ne restera que 5 petits jours avant que je quitte la région.

le 27 novembre, je quitte Puerto
le 28 novembre, je quitte Lima
le 29 novembre, j'arrive a Lyon

Bilan donc, bilan très ambivalent. Je garderai en positif tout ce que jai pu apprendre et vivre aupres des gamins et de certains de mes collegues. Les longues heures passes a jouer aux cartes, mes courses poursuites apres les garcons pour qu'ils aillent se laver, l'interminable lavage du linge a la main, ma lutte pour integrer des fruits et legumes dans les repas, etc... Avoir cotoye de pres le tictac du temps qui passe sans plus en avoir peur. Je pense qu'une fois que je l'aurai quitte, je garderai un souvenir nostalgique de cette ville si particuliere, sans attrait, aux rues boueuses ou terreuses mais bourdonnante de vie telle une ruche. Et puis, l'ete eternel. D'un autre cote beaucoup de choses ont ete complexes et tres decevantes, mais ca, je vous l'expliquerai un peu plus tard...

Voili voilou, la semaine prochaine je m'en vais faire un tour dans la "jungle". Apres le toucan mort, j'espere y trouver des animaux vivants. Je vais faire un Gringo Tour, on pourrait dire. Mais je ne vais pas faire la fine bouche devant un peu de confort et la possibilite de m'evader de la ville.

Je vous fait une bise et vous prepare un petit reportage photo de mon excursion pour la semaine prochaine.

D'ici la, portez vous bien.

dimanche 7 novembre 2010

11 semaines

Tatiana et ses 15 bougies

Les petites princesses
Cette semaine fut marqué par les 15 ans de Tatiana, et ici avoir 15 ans quand on est une fille c’est pas rien. C’est un anniversaire speciale et important qui vient marquer une etape dans la vie d’une fille.
Alors on a fait une grande fete d’anniversaire, qui comme d’habitude a ete franchement longue a se mettre en place, a 18h30 on m’assurait toujours qu’elle allait commencer a 17h. Tatiana avait une belle robe de soiree verte et les petites avaient remis des robes de princesses pour l’occasion. On a eu droit a toute sorte de discours puis on a dansé, mangé des bonbons et des biscuits en buvant des sodas avant la fameuse torta, une double pour l’occasion. Tatiana etait très émue.

Voila comment on cherche de l’or
Et puis aussi, je suis allee avec Clorinda un matin à Pilar. C’est le nom d’une communauté eparpillée le long du rio ou viennent des chercheurs d’or. Le conducteur de motocarro nous a servi de guide. Et j’ai appris qu’un gramme d’or se vendait à 40 dollars, ce qui fait rêver pas mal de gens. Ce qui en fait aussi un metier d’espoir et une raison suffisante pour accepter des conditions de travail et de vie très difficile. J’ai aussi appris qu’avec du petit matériel, le travail de quatre hommes pendant 20h d’affilées et selon la chance, on pouvait trouver 25 grammes d’or ou rien du tout. J’ai aussi appris que le mercure était utilisé pour que la poussière d’or forme une petite boule et prenne sa couleur jaune. Il m’a meme assuré que ce n’était pas vrai que le mercure etait dangeureux car ils l’utilisaient d’une maniere particulière. Et puis, j’ai vu que là où les gens cherchaient restait de grands trous arides.

Et puis aujourd’hui je suis allée ramasser des mangues avec les gamins mais comme c’est la fin de la saison on n’en a pas beaucoup trouvé.

Tout ca c’est le bon côté qui vient compenser des choses pas toujours simple a vivre.

Je fais une belle bise et vous dit à la semaine prochaine

vendredi 29 octobre 2010

10 semaines


Bonjour a vous,

ce message vient signer mon non depart pour le Bresil. Les projets se font et se defont a vitesse grand V par ici. Faut dire que quand on vit sous l'oeil bienveillant d'un Padrecito, les choses ne se passent pas toujours comme on veut. Tout le probleme est dans son nom il me semble. Celui qui n'est le pere de personne se met a une place de pere de tous, empechant tout un chacun d'acceder a la generation adulte, condamné a une place infantilisante ad vitan eternan.(je ne suis pas tres sure de mon latin) Enfin pour ma part dans un petit mois je m'en vais, alors je laisse couler. Mais quand meme ca fait de droles de choses.

Et puis ici, c'est tres compliqué de sortir de la ville juste pour un weekend. Pour se balader dans les parages tranquillement, il faut avoir du temps, pleins de temps devant soi pour voyager au fils des rios... ce qui n'est pas mon cas. Sinon il reste la solution faire le touriste et croyez moi, le tourisme qui se developpe ici est assez triste. Consequence des effets du developpement du tourisme de masse occidental, les gens viennent de Cusco en avion, sont accueillis par le personnel du tour lodge qu'ils ont reservé, ou bien souvent que leur agence a reserve, partent dans leur lodge, font leurs activités et retournent a l'aeroport apres avoir fait un city tour comme ils disent. Le tout pour des sommes astronomiques, soit au moins 200$ les deux jours pour aller faire le grigos en groupe. Rien de bien exitant! Bref du coup, tout est hors de prix et saucissonné dans des packs pret a etre consommer. Ca semble d'autant plus decalle en comparaison avec le niveau de vie sur place. Le salaire moyen pour une personne non qualifiée, donc la majorité des gens, est d'environ 700 soles par mois (environ 200 euros). Du coup, les locaux ne connaissent pas leur foret.

Bref, assez de mauvaise humeur!

Ici la saison des pluies a montré le bout de son nez. Il fait toujours aussi chaud sauf qu'il fait plus souvent gris avec des petites averses et puis y'a des longues journées pluvieuses que j'aime bien car elles sont fraiches. Ce weekend on va avec tous les gamins a l'auberge Bello Horizonte et on y fetera les 14 ans de Jenyfer. Ca risque d'etre assez drole surtout que j'ai lu dans le journal qu'il allait pleuvoir. Ceci dit, ca a bien fait rire Pilar que je crois a la meteo alors qu'il n'y a que Dieu qui peut savoir le temps qu'il va faire. Alors Ojala, on verra ce qu'il se passe.

 Je me suis permise de vous coller la photo de cette scene cruelle que la vie sauvage m'a donne a voir cette semaine. Le serpent gobant la grenouille. Un grand moment!

Bises et a la semaine prochaine...

vendredi 22 octobre 2010

9 semaines




Bonjour a tous,


je vous présente Ranita, la petite grenouille de ma salle de bain. Elle est lá depuis le début, des fois elle part en escaade deux trois jours mais revient toujours. Le lieu doit lui plaire.




Cette semaine on a du régler mes histoires de papiers. Venir au Perou pour un ressortissant de l'union europeenne c'est tres simple, il suffit d'avoir un passeport. Quand on arrive sur le territoire on obtient une autoriation pour un séjour de 90 jours. Cette simplicité, mise en parallele avec la compléxité que représente pour un resortissant péruvien l’opportunité d’aller en France, révele une injustice flagrante !

Pour ma part, le probleme c'est que je reste au Perou plus de 90 jours et que le 22 octobre, mon autorisation expire. Il fallait faire quelquechose.

Alors s'offrait a moi deux solutions.

La premiere, faire toute seule un aller retour a la frontiere bresilienne, y passer une nuit et de revenir avec de nouveau 90 jours. Solution qui ne m’enchantait guere vu la somme d’argent et le nombre d’heure de bus qu’elle representait juste pour un tampon. D’autant plus que je compte me rendre au Bresil la semaine prochaine avec l’equipe de l’auberge Bello Horizonte.

Me restait donc, la seconde solution ou solution a la peruvienne. J'entends par la connaitre quelqu'un qui connait quelqu'un qui travaille au service des migraciones et qui va pouvoir me retamponner mon passeport contre un peu d’argent. Et voila comment je me suis retrouvée avec la seniora Tatiana dans un bureau des plus louche, de facon generale tout ce qui a a voir avec l’administration semble louche ici, á laisser mon passeport et 300 soles avec la promesse de le retrouver le lendemain avec 90 jours supplementaires.

Cet exemple vient eclairer un point important du fonctionnement de la societe peruvienne et je pense de pas mal de pays pauvre. L’etat prend peu de chose en charge au niveau social, et ce qu’il prend en charge, il le fait mal. Or, les gens sont amenés a rencontrer dans leur vie des difficultés ou meme juste des changements propres a la vie de chacun et face auquels il faut faire face. J’entends par lá accident, maladie, naissance, construction d’une maison, probleme juridique... Alors pour y faire face, les gens se cherchent des protecteurs « informels » autour desquels ils vont se regrouper pour obtenir une aide lorsqu’ils en auront besoin et vice et versa. Et ainsi se tisse des sortes de communautés des solidarités aux ramifications plus ou moins larges selon qui les compose. On n’est pas tres loin du Parrain, pour le moment la drogue et les assassinats en moins. Mais attention, on n’est pas au pays de Candy, il arrive qu’il y ait mensonges et trahisos au sein des ces communautes et toutes ne sont pas des plus honnetes. Ce fonctionnement a ses avantages, il permet la debrouillardise et la creativité en ces terres hostiles mais il s’avere etre aussi le fondement d’un systeme mafieux et une terre benite pour les extremistes religieux et autres. Comme quoi y'a toujours un HIC.



Comme je vous l’ai dit un peu plus haut, si il n’y a pas de contre ordre, la semaine prochaine je pars trois jours au Bresil a Riobranco. Du coup, je vais manquer notre rendez vous hebdomadaire. Alors je vous dis a dans 15 jours.

Le bisou

***********************************************
PS : c’etait bien un marañon sur la photo de la semaine derniere!

vendredi 15 octobre 2010

8 semaines



Amis du bout du monde bien le bonjour,

cette semaine je vais faire court car j'essaye d'avancer un peu mon memoire et ce n'est pas facile facile, croyez le! D'abord, il faut trouver du temps et ensuite de la motivation. C'est deux choses assez rares!

Mais si vous etes en manque de nouvelles peruviennes vous pouvez vous plonger dans l'un des nombreux ouvrages de Mario Vargas Llosa. Ou alors, chercher le nom de ce fruit qui est le meme que celui d'un fleuve du Perou qui prend sa source dans le glacier du Nevado de Yapura.

Portez vous bien!

samedi 9 octobre 2010

7 semaines


La torta de mes 28 ans


Bonjour a vous,

cette 7 eme semaine vient marquer la moitier de mon stage, ce qui veut dire que dans sept semaines je serai sur le chemin du retour en France.

J'ai eu 28 ans et j'ai eu droit a une super fete d'anniversaire, avec des decorations florales faites en ballons de baudruches, deux tortas enormes et pleines de creme (dont une faite par mes soins, celle sur la photo), des chansons et la queue leuleu pour me feliciter et me prendre dans ses bras. Un vrai anniversaire a la Pruvienne!

Et voici la chanson:

Desde el dia que nasiste
Tu has sido y seras
Un ejamplo para todos y de felicidad...
Tu fiesta de cumpleaño,
La vamos a celebrar
Y unidos en tu familia, y Jesús en medio estara...

Cumpleaños feliz
Cumpleaños feliz
Te desean tus amigos para ti
Cumpleaños feliz
Cumpleaños feliz
Te desean tus hermanos para ti
Cumpleaños feliz
Cumpleaños feliz
Te desean tu familia para ti
 
 
Le Principito a retrouvé son calme apres la derniere semaine un peu trop dense a mon gout en festivités. J'ai mangé un nouveau légume que je ne connaissais pas et qui s'avere bien bon, la caihua. J'ai retrouvé mon alternance Principito, San Vicente et les longs moments d'attentes d'un vehicule. Apres 7 semaines, j'ai toujours l'impression que le fait qu'il faille venir me chercher quand je vais a San Vicente est comme une nouveauté, c'est chaque fois un peu la surprise. Les pluies deviennent un peu plus regulieres, premices de la periode pluvieuse annoncee pour novembre ou decembre. C'est d'ailleurs assez incroyable comment en peu de temps on passe d'une chaleur etouffante a un air frais et humide glacant les os. Et il va bientót falloir que j'aille sejourner au Bresil pour reobtenir des jours de présence au Perou, signe que le temps passe, ca va bientót faire trois mois que je suis au Perou.
 
Les enfants se passent entre eux une sorte de conjonctivite qui leur deforme le visage et leur donnent de la fievre. Comme il n'y a pas d'infirmiere sur place, et qu'ils vont chez le docteur exclusivement quand c'est vraiment grave, et je ne sais pas a partir de quand cet etat est decrete, je ne suis pas sur qu'ils soient tres bien soignes. En tout cas, ils n'ont pas l'attention que l'on donnerait a un enfant malade. De plus, je pense que le manque de sommeil chronique ajouté aux conditions de vie d'ici les rend pas mal sensibles aux infections.

Et la semaine se termine tranquillement par le 8 Octobre, jour ferié commemorrant el Combate de Angamos (8 Octobre 1879).
 
Je vous souhaite une belle fin de semaine.
 
A tres bientot
 
 
****************************************************************************
Devinette de la semaine
(sans photos cette fois ci)
 
Quel auteur peruvien a gagne le Prix Nobel de Litterature cette semaine?
 
Sur la photo de la semaine derniere les petites filles portaient la tenue pour danser le TINKUS. C'est une danse qui represente un rituel pendant lequel, dans la culture indigene de l'altiplano, les indiens chechent a motiver la Pachamama, le terre mere, pour qu'elle leur donne beaucoup de nourriture. On trouve cette danse au Perou mais aussi en Bolivie.

mardi 5 octobre 2010

6 semaines


Dimanche pluvieux au Principito
 
Celui qui m’aurait dit qu’un jour j’allais présenter une danse sur un tube de Shakira, je ne l’aurai pas cru. Celui qui m’aurait dit que je le ferais pour l’anniversaire d’un curé, je lui aurai ri au nez. Et pourtant... la vie réserve bien des surprises !

Depuis dimanche la vie du Principito est rythmé par tout un tas de fétes qui s’enchainent les unes aux autres. Leurs préparatifs ne laissent que peu de répis aux enfants. Et du coup, l’ecole et les devoirs appaissent comme un lointain souvenir, mais non non ce n’est pas les vacances. Dimanche, defilé du Colegio des enfants a la Plaza. Elle n’a pas de non spécifique car c’est la seule de la ville. Donc, defilé au pas militaire et en uniforme, reminiscence des dictatures passées? Mercredi, anniversaire du Padre Xavier, qui est le fondateur et le directeur général de l’association APRONIA. Etaient donc reunis tous les enfants et tout le personnel des deux maisons d’enfants, les salariés de la patisserie glacier, ceux de la papeterie et ceux de la lodge. Les bénéfices de ces trois entreprises servent a financer une petite partie d’une budget des maisons d’enfants. La majorité venant de donateurs étangers. Ces entreprises permettent aussi et surtout de créent des emplois et donc de participer au développement local. Bref, au total plus d’une centaine de personnes étaient la. Grosse fete pour homme de pres de 70 ans, avec spectacles ( d’ou la fameuse danse), animations, poulets au four et enorme gateau avec plein de creme, interompue temporairement pour cause d’orage passager et violent. Un grand moment ! Jeudi et vendredi festivités au Colegio pour cause d’anniversaire du Colegio, avec jeudi soir presentation de danses folkloriques des differentes regions du Perou.

Linda en tete du defile du Colegio la Pastora

J’en profite pour faire un rapide topo sur la scolarité au Perou.

L’école est normalement obligatoire jusqu’á la majorité de l’enfant. Les enfants étudient, du lundi au vendredi, une demi journée d’environ 5h. Selon l’école, ce peut etre le matin ou l’apres midi. L’année scolaire commence en mars et s’acheve en decembre.

A partir de trois ans, les enfants peuvent aller au Jardin Infantil. A 6 ans, ils entrent au Colegio, le lieu oú se passe la quasi totalité de la scolarité. Les enfants du Principito vont au Colegio La Pastora. Lá, ils font un premier cycle qui s’appelle Primeria. A 6 ans ils sont en premiere année de Primeria, a 7 ans ils sont en seconde année de Primeria et ainsi de suite jusqu’a leur 11 ans ou normalement ils terminent ce premier cycle avec leur sixieme année de Primeria. Puis a 12 ans, ils entrent en Secundaria, plus précisement en premiere annee de Secundaria. Et la, c’est reparti pour un tour, 12 ans premiere annee de Secundaria, 13 ans seconde annee de Secundaria et ainsi de suite jusqu’a la cinquieme annee, ou a 16 ans ils achevent leur annees de Colegio. Il n’y a pas d’examen final, ni de diplome particulier pour cloturer les années de Colegio. Ils en sortent seulement avec un certificat comme quoi ils ont étudié jusqu’a la fin du Colegio.

Par la suite, si l’enfant continue d’etudier il va aller ou a l’universite publique ou dans un institut prive.

Dit comme ca, ca parait assez proche de notre systeme scolaire et il est vrai que la plupart des enfants vont a l’école. Cependant, le niveau scolaire au Perou est tres bas. Si les écoles privées garantissent de ne pas etre melanger a la masse populaire, elles ne garantissent pas forcément un niveau scolaire bien meilleur. A ce que l’on m’a dit, selon une étude qui compare les différents pays d’amerique latine et les classe en trois niveaux, le Perou arrive en queue du troisieme... avec la Bolivie. De plus, le peu d’emploi qualifié n’insite pas aux longues études qui restent tres ciblées sur des professions existantes. Ainsi, école ne rime pas forcement avec ouverture culturelle et exprits critiques. D’ailleurs ca ne rime pas du tout.

Dimanche dernier, le 3 octobre a ete un jour de vote au Perou, élections regional et communal plus, un referundum que personne n'a pu vraiment m'exliquer. Cela m’apparait un peu comme une farce democratique. Pas de debat, des spots publicitaires qui passent en boucles pour les partis les plus riches, des animations dignes d’un bal du 15 aout, une liste infinie de candidats, un vote obligatoire sous peine d’amende, d’interdiction bancaire, pas d’alcool dans les 48h precedent l’election. Du coup, bien que cela ne passionne pas les foules tout le monde ou presque ira voter. Et vive la grande fete democratique comme le dit la televion!

A tres bientot.


*************************************************************************
Devinette de la semaine:

Comme vous avez trouvé sans soucis la glace a la banane cette semaine je fais un peu plus difficile.Ces petites filles portent la tenue d'une celebre danse de la sierra du Perou, savez vous laquelle?

samedi 25 septembre 2010

5 semaines

Bonjour à tous,

si j'étais restée en France, j'aurai du commencer mon stage cette semaine en même temps que mes collègues de formation. Or, lundi, personne n'a rejoint son lieu de stage. Ils ont choisis de montrer leur désaccord et ras le bol face à une situation qui devient de plus en plus intolérable. Du coup, même si cela peut sembler loin, je reste quand même affiliée a la promotion des p7, et les soutiens dans leur action.

Depuis plusieurs années, l’école ESSSE rencontre des difficultés au niveau de la mise en stage des étudiants. Aujourd’hui trois des neuf personnes de notre promotion concernées par la gratification se retrouvent sans terrain au moment du départ en stage. En effet, le coût que représente cette gratification n’est pas toujours anticipé dans les budgets et de nombreuses structures ne peuvent pas recevoir de stagiaires lorsqu’ils sont gratifiables.
Actuellement, la majorité des étudiants de la promotion (27 sur 36) bénéficient d’une allocation de fin de formation Pôle Emploi. De ce fait, ils ne sont pas soumis à la gratification et trouvent ainsi plus facilement un stage. Cette allocation leur est allouée car le métier d’éducateur spécialisé est encore classé « métier en tension »* en Rhône-Alpes. Cependant comme c’est le cas dans d’autres régions le métier est sur le point de sortir de cette catégorie. Cela aura pour conséquence une augmentation inévitable du nombre d’étudiants gratifiables, le risque étant de voir alors le temps de stage diminuer.
Extrait du blog http://etudiantsessse.blogspot.com/
Si vous voulez en savoir plus, allez y faire un tour!



au moment du repas c'est toujours un peu le cirque



Retour à Puerto Maldonado oú j'ai l'impression de vivre un été infini. Ce matin après une grasse matiné jusqu'à bien 7h30 me voila debout pour profiter de mon jour de repos hebdomadaire. J'aimerai bien pouvoir dormir plus, rester rêver dans mon lit mais c'est chose impossible. A partir de 5h30, 6h les premiers enfants sont debout et la vie du Principito commence doucement à s'éveiller. Puis les engins des travaux environnants font gronder leur moteur, puis les chiens aboient se répondant les un aux autres, puis les enfants sont complètement réveiller, chantant, se chamaillant, criant, riant, et là, la musique arrive. Et malgre tous mes effort je ne peux pas rester dormir. Les différents transistors bon marché crachottent chacun de leur côté reggaeton, chanson enfantine et l'éternel tube que Shakira a fait pour le mondial créant un mélange improbable et inaudible.


Cette semaine, je voulais vous parler d'un sujet de tout premier ordre, qu'est ce que l'on mange ici?

¡ Du riz et du poulet !

Je caricature un peu, mais pas tant que ca. Je ne vais pas parler ici des plats typiques ou traditionnels qui sont faits en des occasions particulières mais du repas de tous les jours. Le riz a remplacé dans les assiettes les plus de 2000 variétés de pomme de terre et le célèbre maïs natifs du Pérou. Plus simple à faire cuir et à conserver il est cultivé dans le nord du Pérou. Il est devenu l'aliment de base de tout repas. De même les élevages de poulets intensifs sur la côte pacifique ont permis l'accès aux protéines animal au plus grand nombre rendant le pollo incontournable.Ceci dit patate, maïs, manioc, patate douce et banane plantin conservent une belle place dans les assiettes.

Le repas classique est composé d'une soupe (sopa), d'un plat (segundo) et d'une boisson (resfresco). La soupe est souvent assez liquide à base de pâte, riz et herbes, il y flotte parfois quelques légumes et / ou morceaux de viande.

Le segundo comporte toujours, toujours une ration de riz. Il peut être servi avec des légumineuses type lentilles, feves ou autres graines, ou encore avec des pâtes, des patates, des bananes. Au début ca fait un peu bizarre ces repas super féculent et super constipant. Dans la préparation se glisse, la plus part du temps, quelques bouts de viande ou de poisson , le plus souvent du pollo ou du thon en boite. Et il arrive meme qu'il y est une touche de salade verte, de tomate, de carotte ou d'oignon, mais juste pour la couleur. Histoire de donner envie de manger.

Le refresco peut être fait à base de fruit frais (carambole, fruit de la passion, ananas, uña de gato...) La chair ou la peau de fruit est cuite dans de l'eau pour lui donner du goût. Puis le mélange est mis au frais avant d'être bu. Ou alors, et là c'est bien moins bon, le refresco peut être fait à partir d'une poudre chimique super colorée, super sucrée et aromatisée. Les enfants adorent! On mange peu voir pas de fruit car ils sont relativement chers.

Le repas du soir est plus léger et plus sucré. On mange une préparation très sucrée à base d'avoine, de quinoa ou autre céréale accompagnée de pain. Et en ce moment, comme la mère de deux petites a donné pleins de régiments de bananes au Principito, notre potage sucré est remplacé par du Chapo, bananes plantins très mûres malaxées avec du sucre et mélangée à du lait ou de l'eau.

Voila, vous savez tout.

Avant de vous laisser, je vous donne la réponse à la devinette. Oui, ce sont bien avec des toupies en bois avec lesquels jouent les jeunes garcons!

A la semaine prochaine, et d'ici là portez vous bien!


*****************
Allez une petite devinette pour la route:

¿ qu'est ce donc ?


samedi 18 septembre 2010

4 semaines

Jimena qui a eu 10 ans jeudi.
Bonjour à vous,

cette semaine fut marquée par une chaleur accablante, le retour de Clorinda de Julicaca qui a eu le mal des montagnes et tout ses effets indésirables en retournant chez elle, les pannes d´électricités quotidiennes, les anniversaires de Candy qui a eu 14 ans et Jimena, cela m'a valu la préparation de mon premier gâteau d'anniversaire péruvien la torta pleine de crème! Sinon, les bestioles volantes m'ont attaqué sérieusement les pieds mais c'est vivable. De toute façon je crois qu'ici ou l'on devient fou ou l'on devient zen. J'opte pour la seconde solution.

Après vous avoir montré quelques photos, je vais vous présenter un peu mieux la ville où je me trouve. Cette ville aux airs de bout du monde, où l’on se sent coupé de tout, ville sans théâtre, ni cinéma. Ville alternant rues bétonnées et rues terreuses qui se chargent de boue à la moindre pluie. Ville vrombissante, ville ruche où chacun s’affaire. Ville sillonnée en permanence par les taxis, moto ou motocarro, dans tous les cas limités a 35 km/h et avec port du casque obligatoire seulement pour le chauffeur. Ville a la temporalité si particulière. Je vais vous présenter la ville de Puerto Maldonado, Puerto pour les intimes.

Puerto Maldonado est la capitale du departamento Madre de Dios, l’un des 24 departementos du Pérou. Il se situe au sud est du Pérou, bordé à l’ouest par le Brasil et au sud par la Bolivie. Le departamento Madre de Dios est lui même divisé en trois provinces, d’est en ouest, Manu, Tambopata oú se trouve Puerto Maldonado, et Tahuamanu. La ville s’est construite au confluent du rio Tambopata et du rio Madre de Dios. Deux longs serpents terreux qui abritent caimans, pyranas et autres bêtes sympas. Deux longs serpents terreux qui se faufilent au travers de la dense végétation de la selva. D’ailleurs, ici les enfants dessinent les fleuves et les rivières non pas en bleus, mais en marrons. Et pour ceux que ca intéresse, le rio Tambopata est un affluent du rio Madre de Dios lui même est l’un des affluent du célèbre fleuve Amazona, mais lui vous le connaissez, j’en suis sûre.
Puerto est une ville qui s’est battie sur l’exploitation du caoutchouc et sur la prospection de l’or. Elle a été pendant longtemps isolée car elle demeurait très difficile d’accès. Rejoindre la ville la plus proche, qui est Cusco, prenait plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Emprunter la piste qui plongeait dans le bassin amazonien depuis les Andes était une affaire dangereuse et pas sûre du tout d’aboutir. La ville attirait surtout des personnes venues chercher l´aventure et l’argent facile ou des personnes venues se faire oublier. Des personnes, comme dirait l’autre, de petite morale. C’est à dire des personnes fréquentant assidument, entre autre, bordels et débits de boissons. Ainsi s’est créée une économie autour de ces activités entrainant au niveau social des effets assez tristes malheureusement bien connus. Quelques communautés indigènes vivaient sur ce territoire, on les appelle ici les nativos.

L’exploitation du caoutchouc a aujourd’hui cessé mais pas la prospection de l’or. La fréquente utilisation du mercure pour sa purification a pollué des eaux du rio Madre de Dios créant d’important problèmes écologiques et sanitaires. Un autre pôle important de l’économie est l’agriculture, notamment l’exploitation de la noix du Brésil. Le travail agricole contribue aussi à l’altération du milieu naturel. En effet, les paysans ont pour habitude brûler leurs terres dans l’idée de les rendre plus fertiles. Ainsi, ils font brûler des kilomètres et des kilomètres de forêt. Conséquence d’une croyance qui n’a pas d’autre vertue que d’appauvrir les sols et d’accentuer la déforestation. Mais ici on pensé au présent… La construction d’embarcation et l’écotourisme sont les deux autres pôles importants de l’économie.
Aujourd’hui, le projet de construction de la transoceanica, route qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique est en voie de finalisation. Son inauguration est prévue pour décembre 2010. La ville se trouve donc désenclavée, Cusco n’étant plus qu’à une dizaine d’heures de bus! Comme quoi, tout est relatif.

Puerto connait une réelle explosion démographie. Pour vous donner une idée, au début des années 1980 il y vivait environ 10 000 personnes et aujourd’hui la population avoisine les 100 000 d’habitants. Et, précision importante, presque la moitié de la population a moins de 25 ans. Je vous laisse imaginer le nombre de bébés, femmes enceintes (et leur age), que cela représente! Je n’ai pour le moment croisé personne ayant des cheveux blancs! Pour loger tout ce nouveau monde, la ville est en chantier de tout bord. Elle grignote la campagne alentour, repoussant ses limites chaque jour un peu plus loin. Car ici les gens ne s’empilent pas comme chez nous dans des immeubles hauts de plusieurs étages. Ici les gens s’alignent. Ils s’alignent le long de cuadra, dans des maisons de bois ou de ciment. Et ainsi se dessine la ville.

Sur ce, je vous dis à samedi.

***************************************


Petite devinette: ¿ Que sont en train de faire David et Ivan ?

dimanche 12 septembre 2010

3 semaines

Bonjour a vous,

j'ai manqué notre rendez vous du samedi pour cause de travail imprévu. En effet, Clorinda a pris quelques jours de congés durant lesquels elle est retournée à Juliaca avec son fils plein de boutons de varicelle, de ce fait, elle n'était pas là pour assurer le samedi. Quant à Amalia, elle avait quelque chose à faire à l'extérieur, je ne sais pas bien quoi, j'ai encore du mal à identifier ce qu'elle fait. Du coup, je n'ai eu d'autre choix que d'assumer la présence adulte au Principito.

Le matin, les enfants ont lavé leur linge comme chaque samedi. Ca a été un peu compliqué car Lucero était fachée d'être la seule à avoir fait pipi au lit. Du coup, elle s'en est pris à sa petite soeur Chris, qui avait du la narguer je n'en doute pas. Bref, elle a plongé les habits propres de sa frangine dans un seau d'urine. La bonne ambiance! L'apres midi a été consacrée à la toilette des plus petites et à la recherche des poux qui se cachent dans leurs épaisses chevelures. Un moment très chouette, mais qui n'aura pas trop effrayé nos amis les poux... enfin affaire à suivre.

En ce dimanche tranquille et ponctué de coupures d'éléctricité, je vous propose une balade en images dans Puerto Maldonado. Une balade entre rues de terre et rues de béton. Une balade entre les deux Hogar où je travaille.

Rue du Principito
Entrée du Principito
Cocotier bordant la rue, avec ses noix de coco.

Autre type de transport public, le motocarro.

Rue de San Vicente.

Entrée de San Vicente.

samedi 4 septembre 2010

2 semaines

Linda à la plage, dimanche dernier.
Bonjour la compagnie, c'est sous une pluie torrenciel que j'écrie ce message, et encore, ce n'est pas la saison des pluies! L'eau rebondit sur les toits de tole créant un vacarme infernal. C'est un drôle d'endroit que l'Amazonie, un endroit oú l'on ne peut échapper au fait d'être humide et moite. Ou bien il fait une chaleur étouffante et l'on su toute la journée, ou bien c'est la pluie qui vous mouille.

Au bout de deux semaines, le moment est venu de prendre le temps de vous presenter les 19 enfants du Principito et le déroulement d'une semaine ordinaire... bien que les jours fériés viennent souvent réduire le nombre de journée d'école.

Commencons par les présentations. Il a chez les filles: Linda, 16 ans, Tatiana et sa soeur Keila qui ont respectivement 14 ans 1/2 et 13 ans 1/2, Jennifer,13 ans 1/2 , Zoraida,13 ans, et Candy 13 ans 1/2. Voila pour les plus grandes. Les plus jeunes sont Leydi, Hasdy et Sheyla, trois soeurs de 11, 8 et 4 ans 1/2, Dina, 10 ans, Gimena, 9 ans, Lucero et Christina, deux soeurs de 7 et 9 ans. Chez les garcons, il y a Jairo, 16 ans, Ivan, 14 ans, Juan Carlos, 13 ans 1/2, Maycol, 12 ans 1/2, Jorge, 11 ans et David, 12 ans.

Pour s'occuper de tout ce petit monde il y a donc Amalia la directrice qui vient à des moments clefs dont elle seule a le secret, Clorinda qui est là tout le temps sauf le dimanche et Roxana et Maribelle qui viennent dans l'après midi, avec plus ou moins de régularité, pour aider aux devoirs. Une cuisinière qui est là tous les jours sauf le dimanche. Franchement, ca ne fait pas beaucoup de monde! Les enfantys donnent donc un serieux coup de main au fonctionnement de la maison. Chaque grande fille s'occupe plus particulièrement d'une plus jeunes, et le ménage est entièrement pris en charge par les enfants qui y consacrent une bonne partie de leur temps libre.

Voici comment se déroule une semaine ordinaire au Principito. Le matin le levé est a 6h. Les enfants sortent de leur moustiquaire, font leur lit, rangent leur chambre, font un brin de ménage, enfilent leur uniforme, lustre leur chaussure et vont déjeuner avant de partir pour le Colegio La Pastora. Ils reviennent vers 13h pour déjeuner.

L'après midi, ils n'ont pas classe. Jusqu'à 15 h ils s'amusent, lavent la chemise de leur uniforme ou font ce qu'il leur plait si ils n'ont pas de punition menagère à faire. Ce qui arrive très fréquement! Puis à 15 h, la cloche sonne, c'est l'heure des devoirs. J'ai oublié de préciser qu'ici toute la journée est rythmée par le tintement d'une cloche suisse. Une bonne vieille cloche à vache des Alpes suisses ramenée par le Père Xavier. Les enfants ont une montagne de devoirs à faire, ca dure à n'en plus finir! Bien souvent, l'enseignant leur demande de recopier un bout du manuel scolaire et de redessiner les illustrations en mettant chaque majuscule et chaque élèment de la ponctuation en rouge.A 17h, pour ceux qui ont fini et qui ne sont pas punis, c'est le moment du goûter, généralement un fruit.

Le vendredi c'est différent car le lendemain il n'y a pas classe. C'est le jour du grand ménage de toute la maison, intérieure comme extérieure. C'est aussi le début de la grande lessive hebdomadaire. Comme tout est lavé a la main, ca prend un certain temps. Bref, tout le monde patauge dans l'eau!

A 18h vient le moment folklorique des douches. Puis la cloche annonce le souper a 19h. Apres, les enfants peuvent regarder la television jusqu'a 20h30 pour les plus jeunes ou 21 h pour les plus grands. Horaire qui coincide avec leur programme prefere, un serie peruvienne qui se passe a Lima et se nomme Al fundo hay sitio. Pendant ce temps, a tour de role, deux des plus grands lavent la cuisine.

Ainsi va la vie au Principito. A tout bientôt!

samedi 28 août 2010

1 semaine

Ma chambre

Il est une chose de se trouver dans un pays pour s'y balader, vagadondant d'un lieu à l'autre, s'émerveillant des milles trésors créés par la nature et des générations d'hommes, découvrant de manière parfois violente d'autres manières de vivre. Menant une vie de nomade, suivant le sens du vent et de ses envies. Puis tout s'arrête. Le sac est posé dans une vaste pièce vide. Il en est une autre, fort différente, que de s'apprêter à rester trois mois dans un orphelinat d'une ville d'amazonie péruvienne.

Cela fait une semaine que j'ai pris mes quartiers au Principito. L'orphelinat se trouve en péripherie de la ville de Puerto Maldonado, proche de la jeune université ouverte depuis cinq années, au bord d'un chemin de terre qui se charge de boue à la moindre pluie. Ainsi, je me trouve à l'abris du vacarme incessant et assourdissant des motos et autres motocaros qui arpentent inlassablement les rues perpendiculaires de la ville.

Une vingtaine d'enfants sont accueillis au Principito, j'aurai l'occasion de vous les présenter plus longuement dans les jours à venir. Amalia, la directrice, vit sur place avec son époux, sa fille adoptive et sa petite fille de deux ans. Clorinda, l'autre personne avec qui je travaille, vient d'un village proche de Juliaca, principale ville aux alentours du lac titicaca. Elle habite aussi sur place avec son fils.
Tout le monde, adultes comme enfants, vit, travaille, mange et dort sur place. Cela crée une drôle d'ambiance qui n'est pas sans me rappeler les colonies de vacances. Certainement que le climat y est pour quelques choses, sentiment d'été infini où la chaleur ralentie toute action, laissant planer un sentiment d'ennui infini. Ici la vie semble figée dans un présent éternel, captivée par les tâches quotidiennes. Personne n'apparaît s'embarrasser d'un pressant futur ni d'une dérangeante histoire.

Petit à petit je prends mes marques et trouve mes repères...

Au plaisir!

jeudi 19 août 2010

Puerto Maldonado et la selva




Av. Fitzcaraldo - Puerto Maldonado
Laguna Sandoval
Pont en construction pour la future route inter-océanique reliant l'Océan Pacifique à l'Atlantique, sur le Rio Madre de Dios
Portrait d'un papillon Amazonien
Lancha et ponton sur la Laguna Sandoval

mardi 10 août 2010

Vers Lares


Catarata de Canchis Paccha.nde



Laguna Kiswarani.





Il n'y a malheureusementpas d'image des fameuses Aguas termeles de Lares aux si nombreuses vertues dans lesquelles nous avons pas mal barbotte.

dimanche 8 août 2010

De Pisac à Calca

Desayuno sur la terrasse ensoleillee de "Beho hospedaje".




 A Pisac le marché se prépare, les chiens sont toujours là. Ils se rechauffent après la nuit glaciale.


Calca, entre marché, fète forraine et élections.