Amis-es visiteurs, bienvenus-es sur le blog du Perou.



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Blog au titre évocateur, il s'agit d'abord d'un voyage au Pérou. Les images d'un délicieux mois á se balader dans la capitale péruvienne, sur les berges du lac titicaca, sur les traces de la civilisation Incas, avant de rejoindre la selva et la ville de Puerto Maldonado.

Ici, je vais passer trois mois dans le cadre d'un stage au cours de ma 3* année de formation d'éducatrice spécialisée. Je vais travailler dans deux structures accueillants des enfants.

Je vous souhaite une belle visite!


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jeudi 2 décembre 2010

14 semaine

La fine équipe du Principito


Dernière semaine à Puerto, c'est le temps de dire au revoir, ou plutôt adieu, de trier ces affaires, faire son sac... c'est jamais bien simple de partir, de laisser ce que l'on a construit sur place, même si c'est tout petit!

Et puis samedi matin, je prends l'avion pour Lima, via Cuzco et après une heure de retard j'arrive à destination. La vie citadine limeene me surprend, l'air est frais et pourtant c'est le printemps ici, le soleil commence à percer timidement la brume qui plane sur cette ville.

Dimanche aux aurores, je rejoins l'aéroport, on tamponne mon passeport, ça y est je vais quitter le Pérou, et je m'envole pour Caracas. Là, j'attends un long moment suffisamment long pour que je me fasse fouiller 5 fois, dont une où l'on me conduit sur les pistes de l'aéroport auprès de militaires dignes de guérilléros. Là, on m'apporte mon gros sac, qui normalement voyage en soute et que je ne devais pas revoir avant mon arrivée un Lyon. Les avions grondent et font trembler le sol, les chiens aboient, il fait très chaud et alors que le militaire commence à ouvrir mon sac, m'interdisant d'un geste d'ôter ma veste sous laquelle je sue à grosses gouttes, l'idée saugrenue que quelqu'un a peut être mis quelque chose dans mon sac germe dans mon esprit. Il sort un à un tout les objets de mon sac dont je dois justifier la présence: nombreux livres, cannelle, patate, maïs noir, noix du brésil, CD et DVD, quelques bijoux locaux et un peu de linge sale... rien qui ne m'appartienne pas! Ouf!

Puis, j'embarque dans l'avion, pour le vol qui me fera traverser l'Atlantique. Je suis toute heureuse de découvrir que mon siège est à côté du hublot, j'adore regarder la terre vue du ciel. Je déchante un peu lorsqu'arrive mon voisin obèse. Malgré tout ses efforts pour la contenir, sa corpulence dépasse l'espace qui lui a été alloué réduisant du coup le mien. Impossible de dormir, le voyage en devient très long...

Le lendemain matin, j'arrive à Francfort. C'est l'hiver, il fait très froid. Je ne fais pas la maline sans veste et avec mes baskets de toile. Mais c'est l'Europe, fini les conneries dans quelques heures je serai chez moi! Je prends mon mal en patience, attendant l'heure de mon dernier embarquement. La fatigue me plonge dans un état quelque peu cotonneux.

A 12h.. on nous informe que notre avion n'arrivera pas à l'heure prévu mais à 16h.. A 16h,.. on monte dans le bus pour rejoindre l'avion et là, on attends, longtemps, le bus ne démarre pas. Puis, on vient nous dire qu'étant donné le retard de l'avion, le pilote de peut plus décoller car il a dépassé ses 12 heures de travail. Le vol est donc annulé. Il faut faire la queue au guichet pour apprendre qu'il y aura un autre vol à 21h.. sur lequel pourront embarquer, en fonction des places, les voyageurs en première classe, ceux qui ont une carte de fidélité et enfin des chanceux que l'ordinateur aura tiré au sort. Pour les autres, on verra plus tard.

Autant dire qu'il y a peu de chance que je quitte Francfort ce soir. Je rencontre Jen, une américaine mariée à un lyonnais qui revient d'un Thanksgiving familiale en Floride. Elle restera mon acolyte tout au long de cette mésaventure. S'en suis une après midi de queue et re-queue à toute sorte de guichets pour essayer de trouver une solution. Nous sommes bien obligées de nous rendre à l'évidence, il n'y a pas de solution! Le soir tombe, on apprend que le vol de 21h est annulé. Il faut aller faire une nouvelle queue pour avoir un hôtel. Sauf que maintenant on a des contacts au guichet. Le charmant agent Lufthansa nous évite une énième file d'attente et nous donne nos bons pour l'hôtel. On partagera une chambre. Taxis sur les routes enneigées jusqu'à l'hôtel Sheraton où on arrive à presque 23h. En guise du repas qui devait nous attendre, le personnel débordé et trop peu nombreux face à l'invasion des "sans avion" a réuni dans des panières bananes, pommes, bouteilles d'eau gazeuse et jus de fruits. La douche chaude réchauffe mon corps gelé et raidi par cette entrée soudaine dans l'hiver. Je finis par sombrer pour quelque heures dans un sommeil lourd et sans rêve.

Le lendemain, on profite d'un incroyable petit déjeuner avant de retrouver la galère de l'aéroport. On a normalement un vol à 13h.. qui au final est lui aussi annulé. Les vols européens s'annulent les uns après les autres et l'alerte à la neige n'annonce pas une amélioration immédiate. La Lufthensa cherchant a évacuer au compte goutte les passagers qui s'accumulent nous propose de changer nos billets d'avion contre des billets de train. On accepte. On se rend à la gare pour découvrir que ce soir, à 18h.. on pourra prendre un train jusqu'à Bale, puis jusqu'à Berne, puis jusqu'à Geneve où là il faudra attendre de 1h.. à 5h.. le prochain train pour Lyon. Ca va être long... Là ,on rencontre Amandine et Lionel, Bernard et Lilou, tous les quatre passionnés de West Coast Swing. Discipline de danse en couple dont j'ignorai l'existence jusqu'alors. Ils reviennent de Los Angeles où Amandine et Lionel sont arrivés 4eme lors d'une compétition très importante. Notre petite équipe de compagnons d'infortunes s'agrandit et nous optons pour le retour en train. C'est galère mais au moins on part!

On part donc un peu inquiet des 4 heures d'attentes à Genève, surtout lorsque l'on apprend que la gare ferme à ces heures. Par chance, on rencontre une jeune fille du Monténégro, elle étudie la guitare entre Genève et Strasbourg. Elle nous propose les canapés du foyers de la résidence étudiante où elle loge. Résidence tenue par des religieuses parait il peu sympathique, mais absentes a ces heures tardives. Ainsi nous serons au chaud pour attendre notre prochain train. Entre temps, nous avons décidé de scinder le groupe en deux. Seule Jen ira à Lyon, nous autres irons à Grenoble. Après trois heures de repos, nous repartons dans la neige jusqu'à la gare pour apprendre que le train pour Annemasse part d'une autre gare que nous ne pouvons pas rejoindre en transport en commun car la ville est paralysée par la neige. Un coup de taxis et nous voici devant un petit bâtiment fermé derrière lequel, sous une épaisse couche de neige, se devine des rails d'une voie ferrée. Le désespoir nous saisi, le train ne passera jamais... et pourtant au bout d'un temps, on voit des phares éclairer la nuit et on entend le doux ronron d'un TER.

On repart jusqu'à Annemasse, puis un autre train jusqu'à Annecy, celui ci doit aller jusqu'à Valence. La neige tombe toujours, le retard s'accumule mais on s'en fou le train avance. Puis la voix du contrôleur  "A cause des conditions météorologiques et contrairement à ce qui a été annoncé, ce train aura pour terminus Chambéry". Fait chier! On arrive à Chambéry. Bizarrement, le moteur du train ne s'arrête pas et le contrôleur n'annonce pas le terminus. On se dit qu'on peut bien attendre ici, au chaud plutôt que de se précipiter à attendre un prochain train sur les quais glacés. Et là, alors que le train s'est vidé et contre toute attente, il redémarre. Le contrôleur "Contrairement a ce qui a été annoncé, ce train ira jusqu'à Grenoble". Formidable! Arrivée à Grenoble, destination finale pour mes compagnons danseurs de West Coast Swing. Moi j'attends un dernier train, je suis très épuisée et frigorifiée. Le premier est annulé, le second retardé puis annulé enfin le troisième entre en gare...

Mercredi 1 Décembre à 14h.. j'arrive à Valence Ville, Rémy m'attend sur le quais. 

Je suis cuite mais arrivée!

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. eh!! bé!! tu t'en souviendras de ce retour!!
    quand j'ai su que tu étais chez toi, dans ton lit entrain de dormir! bon-dieu!! j'étais content!!
    lepetitpère

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